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CLOSE THIS BOOKLe Stockage du Grain (ILO - WEP, 1986, 140 p.)
VIEW THE DOCUMENT(introduction...)
VIEW THE DOCUMENTPREFACE
VIEW THE DOCUMENTREMERCIEMENTS
CHAPITRE I. ELEMENTS POUR UNE STRATEGIE DU STOCKAGE
CHAPITRE II. CARACTERISTIQUES DES GRAINS STOCKES ET FACTEURS DE DEGRADATION
CHAPITRE III. STOCKAGE AU NIVEAU VILLAGEOIS
CHAPITRE IV. STOCKAGE COMMUNAUTAIRE
CHAPITRE V. ESTIMATION DES COUTS DE STOCKAGE
VIEW THE DOCUMENTANNEXE I. GLOSSAIRE DE TERMES TECHNIQUES
VIEW THE DOCUMENTANNEXE II. LISTE DE QUELQUES ORGANISMES DE RECHERCHE OU D'ORGANISATIONS S'INTERESSANT AU STOCKAGE DES PRODUITS AGRICOLES
VIEW THE DOCUMENTANNEXE III. BIBLIOGRAPHIE
VIEW THE DOCUMENTQUESTIONNAIRE
VIEW THE DOCUMENTQUELQUES PUBLICATIONS DU BIT
VIEW THE DOCUMENTCOUVERTURE ARRIÈRE

PREFACE

Pour un grand nombre de pays en développement, les céréales et les légumineuses constituent la source principale de l'alimentation des populations, en particulier des couches sociales économiquement défavorisées. Certains pays, en Afrique notamment, n'arrivent pas à pourvoir aux besoins en grains de leurs populations et doivent souvent importer massivement des produits alimentaires. Il est donc paradoxal de constater que, dans nombre de ces pays, une partie parfois importante du grain stocké est soit perdue, soit détériorée et rendue impropre à la consommation. On ne dispose pas d'estimations précises sur les taux de pertes ou de détérioration pour l'ensemble des pays ou des systèmes de stockage. On peut cependant affirmer que des pertes moyennes de 10 à 15 pour cent sont assez courantes dans un grand nombre de pays. Des taux beaucoup plus élevés (30 pour cent dans certains cas) ont aussi été relevés dans des pays dont les conditions climatiques sont défavorables au stockage et où les systèmes de stockage sont peu performants.

Les pertes ou détériorations des céréales et des légumineuses ne sont pas uniquement dues au stockage. Elles peuvent se produire au cours de la récolte et des différentes opérations postérieures: la manutention, le battage, le séchage, le stockage et la transformation des produits. Il est donc important d'agir au cours de chacune de ces phases afin de réduire autant que possible les taux de pertes et par là de mieux satisfaire les besoins alimentaires des populations.

Dans le cas du stockage, les pertes peuvent être considérablement diminuées par l'amélioration des systèmes de stockage traditionnels, l'introduction de nouveaux systèmes dans les zones rurales, la bonne préparation du produit avant stockage et la bonne gestion des stocks tout au long de la durée du stockage. Pour cela, il importe que les responsables - directs ou indirects - du stockage soient informés des possibilités et des moyens qui s'offrent. Tel est le but de ce dossier technique, qui devrait éclairer les problèmes de stockage du grain et assurer la diffusion d'informations techniques sur des systèmes améliorés en aidant d'autre part les autorités gouvernementales à élaborer une stratégie nationale de stockage du grain qui tienne compte, en particulier, des objectifs de développement économique du pays.

Ce texte fait partie d'une série de huit dossiers sur le stockage et la transformation de produits alimentaires, publiés ou en voie de publication par le Bureau international du Travail1. Certains dossiers, d'un intérêt direct pour les petites entreprises, ont été ou seront publiés - comme l'est aujourd'hui celui-ci - conjointement avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI).

1 Six autres dossiers seront prochainement publiés en version française. Ils concernent la préparation des légumes, des fruits, du poisson, du boeuf, du porc et du maïs. Un septième dossier concernant l'extraction d'huile de coco et d'arachide n'est disponible qu'en anglais.

Le présent dossier couvre en particulier les systèmes de stockage villageois, qui concernent une ou plusieurs familles et une quantité de produit qui n'excède pas quelques tonnes, et les systèmes de stockage communautaire, qui concernent un ou plusieurs villages et une quantité de produit qui n'excède pas quelques centaines de tonnes. Compte tenu des objectifs de la série, il ne couvre pas le stockage commercial, qui concerne plusieurs régions ou tout un pays et qui dépasse en général plusieurs milliers de tonnes. Les lecteurs désireux d'obtenir de plus amples informations sur ces systèmes pourront s'adresser à des fabricants d'équipements ou à des firmes d'ingénierie. Toutefois, les aspects socio-économiques des trois systèmes de stockage sont étudiés dans le Chapitre I afin de mieux cerner l'ensemble des éléments à prendre en compte lors de l'élaboration d'une stratégie nationale de stockage des grains. Ces éléments, qui sont entre autres le coût du transport des produits, le niveau des pertes associées à différents systèmes de stockage, l'emploi rural et la balance des paiements, sont analysés en détail dans ce chapitre et des suggestions sont faites en vue de l'application de la stratégie nationale retenue.

Les trois chapitres suivants (Chapitres II à IV) traitent de questions purement techniques. Ils intéresseront plus particulièrement les utilisateurs directs de ces techniques, tels que techniciens des centres de stockage communautaire et agents ruraux de vulgarisation par qui transite l'information sur le stockage villageois destinée aux fermiers. Le Chapitre II décrit les conditions qui favorisent des pertes ou des détériorations des produits stockés afin de mieux faire comprendre les solutions proposées dans les chapitres suivants pour la réduction de celles-ci.

Le Chapitre III décrit un certain nombre de systèmes de stockage villageois, y compris des systèmes traditionnels améliorés et d'autres systèmes mis au point plus récemment. Les plans des greniers proposés dans ce chapitre ainsi que les méthodes et matériaux de construction sont décrits avec suffisamment de détail pour permettre la construction de ces greniers sans avoir recours à des informations complémentaires. les agents ruraux de vulgarisation devront néanmoins tester la construction des greniers villageois décrits dans ce chapitre avant d'organiser des séances de formation pour les villageois.

Le Chapitre IV décrit deux systèmes de stockage communautaire: stockage en vrac et stockage en sacs. Ces systèmes sont également décrits en détail. On trouvera des indications sur les différentes parties des structures (fondations, sols, murs, toit). Il est toutefois recommandé de recourir aux conseils d'un architecte pour la préparation des plans pour des structures de cette importance. Ce chapitre traite également des équipements utilisés pour le stockage communautaire et de la gestion de ces centres. Le traitement des grains avant et pendant le stockage est décrit dans les deux chapitres relatifs aux systèmes de stockage villageois et communautaire.

Le Chapitre V intéresse plus particulièrement les futurs responsables des systèmes de stockage communautaire et les institutions financières. On y trouve une description détaillée de la méthodologie d'estimation du coût unitaire de stockage qui permettra aux responsables d'opérer un choix parmi plusieurs solutions techniques. Cette méthodologie tient compte tant des coûts d'amortissement et de fonctionnement que des pertes éventuelles résultant de chaque système.

Un glossaire des termes techniques utilisés dans le dossier figure à l'annexe I. L'annexe II fournit une liste d'institutions - nationales ou internationales - concernées par le stockage des grains. Le lecteur pourra contacter ces institutions pour obtenir des informations et éventuellement des documents. Une bibliographie sommaire est incluse à la fin du dossier.

Les lecteurs qui désirent formuler des observations ou des commentaires sur le contenu de ce dossier peuvent le faire en retournant le questionnaire joint au dossier au BIT ou à l'ONUDI. Ces commentaires ou observations seront pris en compte dans la préparation d'autres dossiers.

Ce dossier technique a été préparé par M. J.F. Cruz, ingénieur au Centre d'études et d'éxpérimentation du machinisme agricole tropical (CIRAD), et M. M. Allal, responsable de la série de dossiers techniques au Service de la technologie et de l'emploi du BIT.

A.S. Bhalla,
Chef du Service de la technologie et de l'emploi

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